Trajet du Vietnam au Laos

Ce fut une réelle aventure. Le voyage a été interminable et semé d’embûches mais on l'a fait :-)


On s'est rendu à 8h du matin sous une pluie battante à l'agence de voyage qui nous a vendu les tickets de bus. Un taxi vient nous chercher, il nous conduit sur une grande avenue, plus praticable pour notre imposant bus de circuler.

Le voyage commence.


On est dans un bus avec couchettes, plutôt confortable on a chacun nos ptits soucis. Dorian n'a pas assez de place pour étendre ses jambes, et moi je colmate les trous avec des mouchoirs pour éviter qu'il ne me pleuve dessus ^^


Comme toujours les bus ici transportent des gens mais aussi de la marchandise, on a donc fait plusieurs arrêts plus où moins longs pour charger le bus: cartons, sacs de riz, ventilateurs, tout est possible :-p
Il était tellement plein que la soute, le toit, les allées entre les sièges et un quart des sièges étaient encombrés de paquets !


On fait plusieurs pauses pour charger ou décharger diverses choses et on s’arrête à une station service.


C'est là que ça va se compliquer!


Pour la petite histoire on a fait le trajet entre Hué au centre du Vietnam et Paksé au Laos. On doit donc traverser la frontière. Ce qui veut dire faire une demande de sortie de territoire au Vietnam et une demande de visa qui nous permettra d'entrer au Laos. ça se fait au poste frontière. 


Donc notre bus s'arrête sur cette station service, tous les passagers descendent. Le chauffeur nous fait signe (il ne parle pas anglais) "Passeport, par là". On ne sait pas trop ce qu'on doit faire, après un peu d'hésitation on va comme indiqué "par là". Vers le seul bâtiment du coin: un vendeur de meubles !? Vraiment !? Ici !?


Un peu perdus, surpris, on ne sait pas quoi faire, on n'est même pas sure d'être arrivés à la frontière! On tourne un peu en rond sur le parking, on tente de demander de l'aide, tout en évitant les ptites vendeuses qui demandent à tout le monde d'échanger ses dongs vietnamiens en kips laotiens, mais on n'arrive pas à se faire comprendre.


Bon, il est temps de se ressaisir, l'heure tourne, on emprunte la seule route en direction de ce qui nous semble être le Laos en espérant trouver le fameux poste frontière…


On s'arrête à un premier portail où un militaire nous arrête. Il nous fait signe de passer notre chemin. On s'apprête à suivre ses ordres quand on voit notre bus, faire demi tour (c'est à dire repartir au Vietnam) ??? On essaye d'expliquer au militaire qu'on aimerait rejoindre notre bus mais rien n'y fait il nous interdit de revenir sur nos pas…


Il nous aura fallut marcher environ 500 mètres et passer deux autres portails avant d'arriver enfin au tant attendu poste frontière.
Après quelques formalités administratives on obtient enfin notre visa d'entrée au Laos et on traverse la frontière. Hallelujah!


Mais la journée n’est pas finit. On se retrouve sur le bord d’une grande route. Notre bus n’est pas là. On ne reconnaît pas les gens autour de nous. Qu’est ce qu’on fait ???


Bon bah on va essayer de demander de l’aide on ne sait jamais^^ On est finalement accueillit à la table de deux hommes d’affaires vietnamiens qui nous ont offerts à boire (il y avait un café en bord de route). Après de longs échanges à travers google traduction (merci google) on finit par comprendre que le bus va arriver, mais comme il est chargé de colis le passage de la frontière met plus de temps.


Après une heure et demie d’attente un bus arrive enfin. Il ressemble au notre… Ah oui c’est bon c’est bien le notre ! Ouiiiiii nos sacs sont toujours là ! On peut enfin respirer. Il est déjà 15h on roule à nouveau jusqu’à 20h30 où on nous demande de descendre du bus.

On se retrouve sur un parking en pleine nuit, tout ce qu’on sait c’est qu’on doit attendre un autre bus, on ne sait pas pour combien de temps, très bien, on attend… Juste le temps d’apercevoir brièvement un groupe de vieux laotiens jouer à la pétanque (héritage français) et un bus vient nous prendre.
L’allée est légèrement encombré d’énormes sac de riz, normal !:-p
On se fait vite une place minuscule coincés entre nos sacs et les bouteilles vides laissées par d’anciens passagers…
L’hôtel que nous avons réservé propose des entrées tardives sur demande, on a donc envoyée une demande spéciale pour qu’il reste ouvert jusqu’à minuit. ça devrait le faire !

Quelques ptits détails pour vous mettre dans l’ambiance : on n’a pas de smartphone pour se diriger, uniquement une petite carte du centre ville. Il y a 4 stations de bus à Paksé et on ne sait pas dans laquelle on va arriver. Et on a aucun moyen de savoir si notre hôtel à accepté notre demande d’arrivée tardive car on n’a pas de connexion wifi. 
 
Autant vous dire qu’on n’est pas au bout de nos peines…
Bref la route à été interminable, avec plusieurs arrêts pour charger ou décharger des cartons… Il est 2h du matin quand on arrive enfin!


Et là étonnement tout a été très simple. On nous propose (moyennant finance bien sure) un transport jusqu’au centre ville.
Fort heureusement les hommes d’affaires rencontrés au poste frontières nous ont donnés quelques kips (monnaie laotienne) venant d’arrivés dans un nouveau pays nous n’avons pas encore eut l’opportunité de retirer des sous dans la monnaie locale.

On a donc assez pour payer le transport qui nous dépose dans le centre ville, désert à cette heure tardive. 
On est en face d’un hôtel qui s’appelle Lankham, au joie ! c’est l’hôtel que nous avons réservé ! (en fait on est dans la rue principale et le lankham hotel est très prisé des backpackers). 
La porte est fermée mais un mot nous demande de sonner. On réveille le tenancier qui dormait dans son hamac on est vraiment désolés de le couper dans sa nuit mais on n’a pas trop envie de dormir dehors. 

Il nous donne notre clé, il est 3h du matin quand enfin, nous nous allongeons dans un lit confortable…

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